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Nous avons diffusé cette bande-annonce et le film « Au nom de ta fille » à la télévision malienne en 2019-2020.
Cliquez sur l'image ci-dessus pour regarder.
En plus de notre travail normal, qui est décrit en plus de détail en bas, Sini Sanuman a fait les projets qui suivent récemment.
Octobre 2024 – Notre nouveau bâtiment, la Maison de l’Espoir, est terminé et Sini Sanuman y emménage. Ce ne sera pas seulement notre bureau, mais il y aura aussi un cabinet médical, une maison de refuge, un centre de formation et un cybercafé. Nous remercions Proche Afrique, le gouvernement hongrois et Richter Gideon d’avoir rendu ce rêve réalité. Voici la vue depuis la cour. Notre président Siaka Traoré, à gauche, reçoit les clés de l’architecte Guy Lipem Laurent. Ousmane Traoré, le fils de Seydou Traoré, qui nous a donné le terrain pour construire, regarde la cour depuis le deuxième étage.
Octobre 2024 - Sini Sanuman a produit une émission de radio que Radio Guintan a diffusée au moins 3 fois et qui mettait en scène une ancienne exciseuse qui a eu des ennuis avec la police parce qu'elle n'a pas pu payer les soins médicaux d'une fille qu'elle avait excisée avant d'arrêter.
Elle a été gardée en prison pendant 3 jours jusqu'à ce qu'elle trouve l'argent. La mère de la fille, le médecin qui l'a soignée, la militante qui a convaincu l'exciseuse d'arrêter et l'ancienne exciseuse ont tous été interviewés et ont lancé des appels passionnés pour que les gens arrêtent de soumettre leurs filles aux MGF.
L'ancienne exciseuse Daffa Kanté reçoit son Certificat d'Honneur de Kaniba Baguiya de Sini Sanuman.
Le 30 novembre, 2024, le village de Sibiribougou a marqué leur décision collective avec une ceremonie. La nouvelle chose ici est que, si quelqu'un excise une fille, il ne pourra pas avoir de l'eau aux 2 sources d'eau dans le village pour 4 mois.
Le 29 avril 2024, les villages de Diakoni, Chobougou, Djinidié et Sirakoro Dounfing ont célébré leurs décisions d’arrêter d’exciser des filles dans leurs village.
Barama Kanté, une ancienne exciseuse, est en haut. Elle est venue à la cérémonie à Koyambougou pour exprimer sa joie de ne plus faire du mal aux filles. A part Barama, il y a 3 autres exciseuses qui ont laissé la pratique avec Sini Sanuman en 2023. Une d’entre elles, Korotoumou Kané, allait exciser la fille d’un ami de notre président Siaka Traoré. Quand il s’est arrêté pour saluer son ami, et compris la situation, il a convaincu tout le monde de ne pas continuer. Il a sauvé 4 filles ce jour avec cette conversation, aussi bien que les autres filles que Kototoumou aurait exciser dans le futur.
Sini Sanuman a formé des acteurs institutionnels sur l’intégration dans les programmes et politiques sectorielles, du budget sensible au Genre. Les 7 ministères: Justice; Femmes; Education; Solidarité; Religion et Culte; Santé et Action Social; et Administration Territoriale, plus l'Assemblée Nationale, le Haut Conseil des Collectivités et le Conseil Economique, Social et Culturel étaient formés dans les zones de Sikasso et Segou et les Communes I, III et VI de Bamako. L’activité a été financé par le PNUD en 2020-2021.
En 2020-2021, sous le financement de la Banque Mondiale à travers le ministère de finances et de l’économie du Mali, dans son projet de relance et de reconstruction économique PRRE, nous avons réalisé des activités suivantes à Konna à Mopti et Ansongo à Gao:
Cinquante 50 victimes/survivantes de l'excision et autres formes de violence basées sur le genre VBG ont été formées en gestion de projet et ressource et appuyées à leur installation pour assurer leurs autonomies, sur le financement de l’UNFPA en Octobre 2021.
Des animations ont été réalisées à Sans Fil, un quartier situé en commune II du District de Bamako. Les sessions ont touché les groupements de femmes avec participation des hommes, écoles et centres de santés en 2022, Les thèmes abordés étaient les MGF Excision et ses problématiques inclues d’autres formes de VBG. Dans la même localité, les Leaders religieux et costumiers ont été renforcé sur les problémes de l’excision et autres formes de VBG les 23 et 24 Mai 2023. L’activité a été financée par la Fondation Proche Afrique. Suite aux activités, deux exciseuses identifiées ont déclaré leur abandon et promeuvent d’autres activités génératrices de revenu AGR.
Une des animations à Sans Fil
Mariam Ballo, une des deux exciseuses qui ont arrêté d’exciser à cause de notre travail à Sans Fil, avec Fanta Keita et son Certificat d'Honneur et son nouveau travail
En consortium avec des partenaires, ADICO (Association pour le Développement de l’Initiative Communautaire ONG) et COFESFA (Collectif des Femmes pour l’Education, la Santé Familiale et l’Assainissement), appelé Consortium JIGIFA (Satisfaction), nous traitons 100 victimes d'excision et mettons des messages radio contre l’excision dans les zones du projet à Sikasso, Ségou, Mopti, Koulikoro et Kayes, avec financement de la Banque mondiale/SWEDD. Le projet a démarré en Octobre 2022 et continue à ce jour.
Concertation des résponsables des différents villages à Kayes, au début du projet SWEDD
Travaux de groupe pendant la concertation des résponsables des différents villages à Koulikoro, au début du projet SWEDD
Nous avons mis un nouveau panneau publicitaire à Sikasso, près du rond point de la Direction Régionale de la Santé et renouvelé le panneaux au Centre Awa Keita à Bamako en 2023.
Le panneau publicitaire à Sikasso.
Le panneau publicitaire à Bamako.
En 2019 et 2020, nous avons fait beaucoup de médias. On a diffusé un vidéo que nous avons produit avec des députés qui parlaient de l’importance d’une loi au Mali contre l’excision 6 fois. Nous avons diffusé la bande annonce et le film entier “Au Nom de Ta Fille.” Le film a passé 2 fois à la télé Malienne et la bande d’annonce, 10 fois. Voir la bande annonce ici.
Since 2001, we have been conducting a signature campaign with the Pledge Against Excision, which invites Malians to promise never to have a girl excised
Siaka Traoré soumet 30,000 signatures pour le Pacte Contre l’Excision au président de l’Assemblée Nationale, Djogounda Traoré, en 2007.
Au cours de 4 réunions, la population de
Moussala, un village proche de Bamako en Kalabancoro, a décidé d’arrêter d’exciser et a adopté la Déclaration de Moussala. Ils ont célébré leur décision le 12 Mars, 2005, avec des discours, des chansons, de la musique, de la danse et un grand festin. En juin, un village voisin,
Tamala, a organisé une cérémonie semblable retransmise à la télévision nationale. En Novembre 2006, un troisième village,
Konibabougou, a marqué sa décision collective avec une cérémonie publique. Dans chaque cas, le chef du village a joué un rôle important. Kariba Coulibaly, le chef de Konibabougou, a parlé avec d’autres chefs de villages voisins de l’idée d’élargir la zone sans excision. Quelques uns d'entre eux ont eu l'aire intéressé. Un quatrième village,
Missalabougou, a pris la même décision et a célébré sa cérémonie en juin 2007. Une partie intéressante de cette cérémonie était la participation des filles du village qui n’étaient pas excisées grâce à notre travail. (voir photo)
En mars 2007, Moussala a posé une plaque disant qu’ils n’excisent pas dans leur village, et ils ont fait une cérémonie de renouvellement de leur décision, qui a été retransmise à la télévision nationale, au journal quotidien. Au cours de cette cérémonie, les filles ont aussi chanté leur chance d’avoir été épargnées de l’excision et les deux anciennes exciseuses du village ont reçu des Certificats d’Honneur de la part des agents du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE). Une de ces anciennes exciseuses est une chanteuse qui a animé la fête à Moussala, et qui aussi nous a rejoint à Tamala en juillet 2007, quand ce village a renouvelé sa décision collective avec une autre cérémonie pour poser une plaque destinée à ce que tout le monde la voie.
En 2008 et 2009, Sini Sanuman a travaillé dans 10 villages dont Soba, Colonda, Pièkabougou et Arounabougou étaient en Dogodouman, près de Konibabougou, le village de Kariba Coulibaly. Il nous a accompagné pour toutes les sorties dans ces villages, ce qui explique pour quoi les choses ont si bien marché. En janvier 2009,
Soba a célébré sa décision d’arrêter d’exciser. Le chef de Soba a aussi pris l’initiative de contacter d’autres chefs afin de les maintenir au courant de ce qu’ils ont fait. De l’autre côté de la ville, en Sanankoroba, N’Tabakoro a célébré sa décision d’arrêter l’excision en février 2009.
Colonda,
Pièkabougou et
Arounabougou ont eu une cérémonie collective en Colonda en novembre 2009. Cette cérémonie a été retransmise à la télévision nationale. Une innovation de ces villages était l’effort d’impliquer le maire de la commune rurale de Dogodouman. C’était une bonne idée, mais cela nous a pris beaucoup de temps, dans la mesure où nous avons découvert en cours de route que le maire n’était pas avec nous dans cette lutte. Donc il a fallu qu’on attende la prochaine élection et, heureusement, le nouveau maire était d’accord avec nous.
En 2012, le chef de Tamala, notre deuxième village à arrêter l’excision, a appelé notre bureau pour dire qu’il avait entendu que certains villages voisins étaient en train de planifier une grande cérémonie d’excision. Il voulait que notre président, Siaka Traoré, le joigne pour essayer de les en dissuader. Au cours d'une tournée de 3 jours, Siaka et le chef ont visité les villages de Wélessebougou, N’Gassa et Falou. Ils ont convaincu les gens de Wélessebougou et N’Gassa de laisser tomber l’idée. A Falou, au lieu d’exciser 27 filles, ils n'en ont que excisé 9. En tout, nous avons ainsi sauvé 62 filles dans ces 3 villages.
En 2013, Sini Sanuman a travaillé dans les villages de
Marena et
Madina dans le cercle de Kati, Sofeto Nord, et en juillet 2013, ils ont chacun célébré leurs décisions d’arrêter l’excision. Les deux chefs ont parlé et annoncé une innovation: quiconque ne suivrait pas la décision collective serait puni d'une amende. A Marena, l'amende était de 50 000cfa, et à Madina, de 25 000cfa. Ce sont les premiers villages, à notre connaissance, qui ont décidé d’avoir une amende. Deux semaines après ces décisions, un village près de Marena, Néguébougou, a annoncé sa décision d’arrêter d’exciser ses filles, lui aussi.
Un autre village où nous avons travaillé en 2013 est Bendougouni, dans la commune de Bendougouba, cercle de Kita. A cause des contraintes financières, ils n’ont fêté leur décision qu’en 2019. Ils ont choisi le 6 février, la Journée Internationale de Tolérance Zéro aux MGF pour leur cérémonie. (voir la photo)
A partir de 2008, mais surtout en 2017 et 2018, nos militants ont effectué de nombreux voyages à Kouralé et N'Golobougou. Ces deux villages ont finalement décidé d’arrêter d'exciser leurs filles au milieu de l’année 2018. En raison de contraintes budgétaires, nous n’avons pu fêter que la décision de N'Golobougou, ce que nous avons fait le 22 septembre 2018, où beaucoup de villageois, et des dignitaires du gouvernement se sont rassemblés et ont exprimé leur détermination à sauver leurs filles. Il y avait de la musique, de la danse et un grand festin. Un représentant du chef âgé du village a lu la convention de N'Golobougou, qui prévoit une amende pour quiconque ferait couper une fille en dépit de la décision. Voici le reportage qui a été diffusé deux fois à la télévision malienn
Les personnes de Kouralé ont écrit leur Déclaration d'Abandon, qu'ils ont signée à un rassemblement du village le 3 mai 2019.
En juin 2023, àprès plus d’un an d’animations organisées par Kaniba Baguiya, animatrice de Sini Sanuman, le village de Taliko 2 a célébré sa decision de ne plus exciser de filles. Il a plu sérieusement ce jour, donc la cérémonie a été raccourcie, mais les gens ont pu manger et entendre le message principal, y compris la Déclaration que les leaders du village avaient signée. Cette Déclaration inclue une amende pour n’mporte quelle personne qui va contre le vouloir du village et excise une fille. Voir la photo à droite des chefs de femmes et de jeunes avec la Déclaration de Taliko 2.
Avec Kaniba Baguiya à la tête des efforts encore, après 2 ans d’animations, Koyambougou et Djédjéni ont tenu une cérémonie ensemble à Koyambougou pour marquer leur decision de ne plus exciser de filles le 24 septembre, 2023, Les 2 chefs de villages ont parlé aussi bien que les leaders des femmes et des jeunes. Trois anciennes exciseuses ont pris la parole pour dire qu’elles étaient contentes de ne plus faire du mal aux filles et un coeur de filles, qui avaient toutes échappé l’excision à cause des efforts de Kaniba, ont chanté “Il Faut La Laisser en Paix” (Deni To A Cogola) en Bambara (Voir à côté). La femme qui a initié les animations qui ont abouti à ces déclarations est Assa Sissoko; elle travaille à la mairie de Koyambougou. Elle a contacté Kaniba pour lui dire que quelques gens dans ces villages voulaient exciser leurs filles. Elle a parlé aussi à la cérémonie pour remercier tous ceux qui ont décidé d'arreter l'excision dans ces 2 villages.
Le 29 avril 2024, les villages de Diakoni, Chobougou, Djinidié et Sirakoro Dounfing ont célébré leurs décisions d’arrêter d’exciser des filles dans leurs villages. A peu près 400 personnes ont mangé, dansé et ecouté des mots des leaders des villages, une ancienne exciseuse et une victime d’excision, que nous avons traité après un accouchement très difficile. Voir à côté l’animatrice qui a fait les animations qui ont abouti à cet événement, Kaniba Baguiya, qui adresse les gens à la cérémonie, avec le maire délégué.
Le 30 novembre, les villageios de Sibiribougou se sont réunis pour marquer leur decision de ne plus couper leurs filles. Deux chefs des villages proches étaient invités et ont aimé l'idée pour leurs villages, aussi.
Il y a maintenant
22 villages qui ont officiellement renoncé à la pratique de l'excision grâce aux encouragements de Sini Sanuman et qui ont signé une Déclaration d'Abandon de l'Excision.
Les villages. ainsi que leurs cercle et date de Déclaration sont les suivants:
Djédjéni, Dogodouman: le 24 septembre, 2023
Sirakoro Dounfing, Kati: le 29 avril, 2024
Chaque village adopte sa propre Déclaration ou Convention, mais celles-ci ne sont pas très différentes entre elles. Voici la
Declaration de Moussala, notre premier village à abandonner la pratique de l'excision.
Partout au Mali, il y a au moins 1 400 villages qui ont fait de même, selon une liste que garde le Programme National de Lutte contre l’Excision, le PNLE, et qu’ils ont commencée suivant notre suggestion.
Néguébougou, Wéllessebougou et N'Gassa ont décidé de ne pas exciser, mais aucun accord n’a été signé. Nous ne les comptons pas dans notre décompte de villages, mais nous sommes néanmoins fiers de leur décision.
Les chefs de femmes et de jeunes avec la Déclaration de Taliko 2
Des filles entières dansant à Koyambougou
Barama Kanté exprime sa joie d’avoir arrêté l’excision
Mariam Ballo avec Fanta Keita de Sini Sanuman, Février 2022
Notre travail principal est d’empêcher l’excision mais parfois nous traitons des victimes de l’excision. Le plus souvent, c’est des Césariennes pour des femmes qui n’arrivent pas à accoucher normalement et des hemoragies des jeunes filles récemment excisées. Voilà des victimes que nous avons traitées en 2020.
La naissance du Pacte Contre l'Excision. Une fondatrice et bénévole de Sini Sanuman, Sadio Sylla (à droite, une affiche à la main) travaillait à son centre de santé un jour lorsque Susan McLucas est arrivée avec l'affiche. Sadio Sylla était heureuse d'apprendre qu’il y avait des gens qui faisaient quelque chose, et voulait faire partie du mouvement. Elle a demandé ce qu'elle pouvait faire. Susan lui a donné des affiches à mettre elle-même et à donner aux gens pour qu'ils en mettent ailleurs. Un certain nombre de ses collègues ont également voulu aider et lui ont demandé ce qu’ils pouvaient faire. Une amie à elle, Saly Koné, qui travaillait dans un autre centre de santé, a également aimé l’idée d’arrêter l’excision et en a parlé à ses collègues, qui lui ont demandé ce qu’ils pouvaient faire. Saly et Sadio téléphonaient toutes les semaines à Susan pour lui demander ce qu’elles devaient dire aux gens. Susan a demandé à un certain nombre de membres du mouvement ce qu’ils faisaient avec les bénévoles, mais personne n’ayant eu de suggestion à ce sujet, Sadio, Saly et Susan se sont arrangées pour se rencontrer et échanger des idées. De cela est sorti le Pacte Contre l'Excision.
Kaniba Baguya Madame Sacko (à gauche), une bénévole de Sini Sanuman, écoute Sitan Diarra Madame Diallo, la quatrième exciseuse à avoir arrêté après avoir parlé à Madame Sacko. Sitan a dit qu'elle avait un peu hâte de s'arrêter, car il y avait des gens dans le quartier qui ne lui parlaient pas et elle soupçonnait que c'était peut-être à cause de son travail. Sitan a ensuite aidé Kaniba à parler à d'autres exciseuses. Lorsque Kaniba ne reste pas en contact étroit avec ses anciennes exciseuses, elles se plaignent. Pendant la saison des excisions, Kaniba reçoit beaucoup d'appels et essaie désespérément de parler à de nombreuses personnes, en particulier celles qui envisagent d'exciser immédiatement leurs filles.
Ibrahim Diallo (à gauche) qui a eu les signatures sur le Pacte de beaucoup de juges, et Siaka Traoré avec Kadiatou Kanté, maintenant ancienne exciseuse du Quartier Mali (centre) qui avait (juste avant la photo) signé le Pacte Contre l’Excision.
Djarawélé et le principe de la cinquième personne
"Si vous savez que vous avez raison, continuez", dit Susan McLucas, en décrivant comment le "principe de la cinquième personne" est entré en jeu pour convaincre les exciseuses d'arrêter. Djarawélé a arrêté après que le président de Sini Sanuman, Siaka Traoré, soit venu la voir: Siaka était la cinquième personne à venir la voir pour plaider contre l’excision. Djarawélé était très en colère contre la première personne, toujours un peu en colère contre la personne suivante, mais consciente qu'elle entendait le même message. À la troisième personne, elle a senti un mélange de colère et de conscience du fait que peut-être beaucoup de gens n'aimaient pas qu’elle excise les filles. À la cinquième personne, elle commençait à se sentir comme si tout le monde n'aimait pas ce qu'elle faisait et elle décida de suivre la majorité et d'arrêter.
Une fois convertie, Djarawélé a aidé Sini Sanuman en disant à ses clients potentiels qu'elle avait cessé de pratiquer l'excision et pourquoi, et en invitant les voisins, y compris les femmes qu'elle avait entraînées à exciser, à une réunion Sini Sanuman chez elle. Nos bénévoles Sali Koné et le Dr Abdu Salam Kouyaté ont fait une présentation devant un groupe entassé dans le salon de Djarawélé: presque toutes ont signé le Pacte. Quand nous avons demandé à Djarawélé, un an plus tard, si toutes avaient arrêté pour de bon, elle a dit qu’elle en était sûre, puisqu'elle leur avait dit à toutes et qu'elle était leur chef. Djarawélé vend maintenant des médicaments traditionnels – elle gagne un peu moins d’argent qu'auparavant - mais elle se dit fière de sa décision.
Ayo Coumaré, désormais ancienne exciseuse, signant le Pacte Contre l'Excision en utilisant son empreinte digitale.
Djigarey Maiga (au centre) est un dirigeant musulman qui a signé le Pacte Contre l’Excision. Assis à côté de lui, Hamidou Coulibaly (à gauche) est un bénévole dévoué qui nous a présenté beaucoup des dirigeants musulmans qui nous ont aidés, et la directrice de Healthy Tomorrow, Susan McLucas. Djigarey Maiga a signé le Pacte. Hamidou a réuni ses voisins dans un club Stop Excision et a présenté Sini Sanuman au maire de Sangarébougou (une banlieue de Bamako), qui est le premier maire à avoir signé le Pacte Contre l'Excision.
Susan McLucas, directrice de Healthy Tomorrow, donne à la bénévole de Sini Sanuman, Kaniba Baguya, une cassette Stop Excision à donner à l'une de ses anciennes exciseuses ou aux organisateurs de réunions. "C'était tellement amusant de regarder parfois l'effet que font les cassettes sur les gens", déclare Susan McLucas. "Un jour, je suis allé avec Samou, un ami que le bénévole de Sini Sanuman, Elie Dembelé, a ramené, qui a également parlé à son frère, à Tominia (près de Sikasso), à un club de femmes. La chef du groupe avait déclaré qu’elle serait heureuse d’en savoir plus sur le Pacte et peut-être d’aider. Deux des femmes du groupe étaient des exciseuses. Après une longue discussion en bambara, toutes les personnes ont dit qu’elles signeraient, y compris les exciseuses. Nous les avons applaudi et je leur ai donné à chacune une copie de la cassette Stop Excision, puis nous avons mis une autre cassette dans le magnétophone et nous avons commencé à danser. Les exciseuses semblaient être celles qui appréciaient le plus. Je ne comprends vraiment pas pourquoi. Samou et moi sommes allés les voir, une par une, une semaine plus tard. Elles avaient continué à aimer l’idée et n’avaient fait aucune excision. Nous leur avons remis à chacune une copie de notre Certificat d’Honneur, et les avons écoutées parler des réactions qu’elles avaient eues de la part des gens. Elles ont dit que certaines personnes étaient contrariées, mais que davantage encore les soutenaient."
Siaka Traoré avec Susan McLucas dans son magasin avec l'affiche "Arrêtons d’Exciser" qui l'a lancé dans son travail contre l’excision.
Mamou Traoré, maintenant ancienne exciseuse de la région de Koulikoro, un district proche de Bamako, apprend à tenir le stylo pour signer le Pacte Contre l’Excision.
Une fondatrice et bénévole de Sini Sanuman, Sadio Sylla (en blanc, avec le Pacte), se tient derrière une ancienne exciseuse qui vient juste de signer le Pacte Contre l’Excision. Elle est entourée de sa famille et d'un autre bénévole de Sini Sanuman, Cheick Fall Tounkara, qui a aidé à dissuader cette exciseuse de pratiquer. Ces deux bénévoles de Sini Sanuman ont participé à de nombreuses missions afin de faire cesser les exciseuses. Cheick Fall a également créé un club Stop Excision où il a contribué à recueillir de nombreuses signatures.
Une fondatrice et bénévole de Sini Sanuman, Sadio Sylla, à genoux derrière Korga Sidibé, l'une de ses anciennes exciseuses.
Susan McLucas dansant lors d'un mariage à Koulikoro et chantant la chanson contre l’excision "Il Faut La Laisser en Paix" (Deni To A Cogola en bambara) après que la foule l'ait pressée de chanter quelque chose.